Non classéComment devenir le N° 1 français ?

9 mai 2023

Les plus gros clubs français, « CN Marseille », « TOEC », « Amiens  Métropole Natation » et autres, dont le budget est important, les infrastructures imposantes et les recrues à fort potentiel, se sont vu récemment voler la vedette par une poignée d’irréductibles caladois ! Pour le coup, ce fut sans potion magique !

Inattendu au plus haut niveau, le NVB a été officiellement classé 1er français en décembre 2022 lors des championnats de France juniors bassin de 25m ; avec 1317 points et 118 d’avance sur son dauphin, les dauphins du TOEC.

Un sacre qui concrétise une progression dans la hiérarchie de 6 années, progression coïncidant à l’arrivée au club en 2017 du coach Steve Bei.

Comment devenir le N° 1 français ?

Question que nous avons posé au coach de la section élite caladoise.

Steve, quand en 2017 vous avez pris en main la direction technique du club de Natation de Villefranche en Beaujolais qui est une structure régionale, peu de gens connaissait le club et il n’était pas attendu au niveau qu’il a atteint aujourd’hui. Quelle a été la recette de coaching qui a été déterminante ?

Concernant la natation – sport individuel – la réponse du coach peut surprendre :

« L’ingrédient principal, c’est pour moi clairement le collectif en place, un collectif fort qui permet de passer au travers de nombre de mois d’exigences très élevées et d’efforts d’une intensité parfois extrême. »

« Comme le dit Philippe Lucas, entraîner c’est principalement gérer des hommes et des femmes, être capable de les amener à une rigueur très importante le plus souvent et le plus longtemps possible.

Et pour ça, s’appuyer sur un groupe qui donne envie de se retrouver tous les jours, est un atout incontournable. »

Quel est le premier critère qui définit l’esprit de votre méthode ?

« Des ambitions élevées sans doute, une capacité de travail importante, un désir de s’optimiser et d’aller le plus loin possible. »

La réussite du club, aujourd’hui sur la première marche du podium des élites juniors, alors que le NVB a de petits moyens, des infrastructures minimalistes et que le secteur de recrutement des nageurs se limite à quelques kilomètres autour de la piscine, est tout à fait remarquable, comment affronte-t-on les grosses structures dans ces conditions ?

« Oui, c’est un peu David contre Goliath, 90% des nageurs du groupe sont nés à moins de 35km de la piscine. Pour la plupart on est bien loin des morphotypes classiques du nageur international, ce sont dans l’ensemble des nageurs qui, je pense, n’auraient pas été pris dans les grosses structures de l’hexagone quand j’ai commencé à travailler avec eux. »

« Il y a aussi certainement un peu de chance. J’ai envie de croire qu’on en fait peut être plus et mieux que les autres. J’aime aussi à penser que ma manière d’individualiser le travail fait une certaine différence. En tous cas l’idée est d’optimiser le fonctionnement de la structure, du groupe et des individus. »

« Autre atout essentiel et précieux du club, sans aucun doute, une équipe dirigeante ayant à sa tête Valérie Thoraval, une super présidente, des bénévoles, trop peu nombreux mais très efficaces, des parents concernés, et aussi des responsables d’infrastructures toujours partant pour aider. »

Dans le registre des félicitations et pour compléter la réponse du coach, ce que j’ai entendu dire au NVB à son sujet : « Merci à lui ! ». Chacun est conscient que, si vous n’aviez pas été recruté par le club en 2017, rien ne serait advenu.

« Merci à eux ! »

Vous êtes probablement le seul coach élite en France à vous mettre à l’eau avec vos nageurs. Ce choix atypique est-il l’un des ingrédients de la recette ?

« Cela arrive que je me mette à l’eau oui, à mon avis, aucune corrélation avec les résultats. Mais cela me permet de me maintenir en santé et c’est principalement la raison pour laquelle je le fais. Concernant l’entraînement cela a ses avantages et ses inconvénients. Quand je suis dans l’eau, je les laisse tranquille, ce qui fait du bien de temps en temps ( … rires ). Cela légitime aussi mes demandes,  si je le fais à mon âge, ils ne peuvent pas dire que c’est impossible. Et je suis toujours compétiteur, même si maintenant les garçons du groupe sont le plus souvent devant moi, je peux encore venir embêter une Valentine Leclercq sur une série aéro. Dieu sait qu’elle a envie de me mettre la pâté ! Enfin je vois des choses sous l’eau que je ne vois pas en dehors, ça me permet de faire certaines corrections techniques. Par contre je rate parfois un peu ce qui se passe en queue de peloton. »

 

Grand merci pour cet échange amical coach. Encore bravo les caladois ! Nagez … vibrez … brillez …

Olivier

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